Un hymne à l’enfance et un hommage à Abdelkader Alloula Un texte de Ahmed Meliani

Publié le par Ahmed Meliani

Un poème en Arabe Dialectal de Ahmed Meliani

L’illustraton est de Daffri Medjda, une élève de  Deuxième année secondaire, d’un talent sûr, à encourager certainement. « Mazal Kayen l’espoir ».

Bon courage Medjda

Abdelkader Alloula n’est pas qu’un grand dramaturge qui a beaucoup donné à la culture algérienne, c’est aussi un chercheur sur la question de la représentation de l’espace dans l’imaginaire des Algériens. Avec M’hamed Djellid. Ils ont travaillé ensemble sur el goual oua el halqa.

Cet effort, Alloula l’a immortalisé dans sa trilogie, Lagoual, Ladjoued et Litaham. D’ailleurs Ladjoued  (les généreux) lui a valu le prix  du meilleur texte au festival de Carthage, ainsi que le prix de la meilleure interprétation de Sirat Boumedienne dans le rôle magistral de Djelloul lafhaïmi.

Les hommes de théâtre, professionnels aussi bien qu’amateurs, lui reconnaissent sa grande modestie et son grand dévouement pour la culture et le théâtre. Il a toujours répondu présent aux sollicitations.

C’est un jour de Ramadhan , après la rupture  de jeun, que les balles assassines du terrorisme intégriste l’ont touché, il succombera à ses blessures une semaine plus tard  en France.

 

Ce jour là j'étais invité chez Madame Meriem Derkaoui lorsque la nouvelle nous arriva, Alloula vient de faire l’objet d’un attentat, il est entre la mort et la vie et la mort.

Meriem, toujours active, militante et impliquée dans la vie tout court comme je l’ai connue dans les années 70, a pratiquement  passé cette nuit blanche à faire des démarches pour pouvoir  aider à sauver Abdelkader. Salut Meriem, si jamais tu me lis. Un peu avant l’aube, ses efforts et les efforts d’autres amis ont abouti, « Médecins sans Frontières » envoient un avion équipée.

Malheureusement, une semaine plus tard, Abdelkader succombe à ses blessures. Je l’avais vu à la levée du corps à la place de Trocadéro, drapé, le pansement à la tête, il semblait dormir souriant et fier.

Je me suis rappelé que quelques années plutôt, il m’avait faxé sa nouvelle inédite Teffaha, encore inédite, qu’on avait publié dans le numéro 0 du journal El Hadith, journal qui n’aura pas de suite après l’assassinat du président du HCE, Mohamed Boudiaf. Le regretté Sirat Boumedienne, mettra en scène et jouera Teffaha avant de disparaître lui aussi dans ne ambiance de déni de la culture et de l’art.

 

Mais Abdelkader Alloula n’est pas que ça, c’était un grand acteur de la société civile et du Mouvement associatif.

Figurez-vous que parmi ceux qui l’avaient pleuré le plus, se trouvaient les enfants atteints de maladies et de douleurs chroniques. Il trouvait toujours le temps pour leur rendre visite et leur faire oublier un moment leurs douleurs en les faisant rire.

Ce n’est pas par hasard s’il a pris comme personnages principaux de l’une de ses grandes créations, Ladjoued, des gens généreux bien de chez nous et qui souvent, renvoient à des personnages qui avaient réellement existé.

Seul quelqu’un qui appartient à Ahl Eldjoud peut produire une pièce comme Ladjoued.

Le terrorisme intégriste n’était pas aveugle, comme essaient de nous convaincre les partisans de l’amnésie et de l’oubli, partisans aussi d’une entreprise de mise au pas de l’Algérie, il s’est attaqué à la crème de la crème de notre pays.

Abdelkader, tu es présent dans nos cœurs et nos mémoires, toi et tous les autres de ta trempe.

Ahmed Meliani

 

 

Un hymne à l’enfance et un hommage à Abdelkader Alloula  Un texte de Ahmed Meliani
Un hymne à l’enfance et un hommage à Abdelkader Alloula  Un texte de Ahmed Meliani
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B
Merci camarade pour ce poème
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B
Salut Ahmed,<br /> Après la lecture de tes vers si expressive sur notre cher regretter Alloula, j'ai remarquer des touches timides et des traits hésitant de Medjda...un manier bien les couleurs<br /> Surtout dans le dessin à droite où on voit des personnages en bas du visage...une composition intéressante car cela symbolise bien certaines de tes expressions...le dialogue avec tes poèmes est réussie...enfin Medjda doit travailler le dessin et cela va se mûrir avec le temps et l'expérience.<br /> À bientôt et bonne continuation dans tes mots et tes inspirations!<br /> Zouhir Boudjema
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