Deux facteurs fondamentaux expliquent l'implosion d'un mouvement politique ou d'un système!

Publié le par Ahmed Meliani

Deux facteurs fondamentaux expliquent l'implosion d'un mouvement politique ou d'un système d’État!

Première tentative d'explication, le mouvement en question ou le système d’État en question est le produit de forces hétéroclites et contradictoires régies par le principe du consensus. Et il arrive un moment où le consensus en question ne peut plus tenir au vu des différenciations criardes qui se sont opérées.

Il me semble que ce scénario est le plus plausible concernant les nationalismes post-indépendance de notre pays et des pays similaires. Des forces hétéroclites acquises pour des raisons différentes à l'indépendance sont arrivées à une impasse, l'écart s'était renforcé.

Pour le cas de l'Algérie, une première tentative pour gérer cette crise a été celle du Comité central du FLN de 1987 après les émeutes communément connues sous le nom de révoltes de Constantine en 1986 après le contre-choc pétrolier. Le comité central du FLN recommandait la création de tribunes au sein du FLN.

On sait après que cette recommandation avait échoué. Le 5 octobre 88 en avait décidé autrement.

Ce qui devait être une ouverture démocratique s'était vite transformée en un processus contradictoire et porteur de tous les dangers!

On offrait à notre peuple une voie à l'issue de laquelle on pouvait déboucher sur une deuxième république et la consécration d'une démocratie moderne, comme un pouvait déboucher sur une théocratie totalitaire et moyenâgeuse qui remettrait en cause toutes les accumulations du mouvement de libération nationale moderne.

L'issue avait été compromise surtout que le mouvement islamiste n'avait rien à voir avec un mouvement politique, il était un mouvement politico-idéologique et militaire (UNE ORGANISATION PARA-MILITAIRE), toute compétition électoraliste était biaisée d'avance. Une élection soit-disant démocratique pouvait produire l'une des dictatures les plus sanglantes et les plus meurtrières pour un peuple. Pourquoi? Parce que des cohabitationnistes avaient de décidé de partager le pouvoir avec un FIS qui ne voulait rien partager même avec le père FLN.

Au sein du pouvoir, ceux qui voulaient partager le pouvoir avec le FIS, ceux qui voulaient garder le pouvoir sans le FIS et ceux qui avaient compris qu'il fallait d'autres changements stratégiques expliquent pourquoi notre pays avait basculé entre une opinion favorable au premier tour des élections législatives de 1991 et le deuxième tour.

La position officielle, qui n'étaient pas partagée par tous les militants du PAGS, gagnait ses lettres de noblesses. Cette position minoritaire avant le premier tour, devient majoritaire entre les deux tours!

Entre-temps des décantations majeures s'étaient opérées entre les deux tours!

Saïd Saâdi déclarait à Malika Boussouf à la chaîne trois, "oui le PAGS avait raison, je me suis trompé de société".

Deuxième tentative d'explication. Cela ne concerne plus un pouvoir mais un mouvement politique au rôle indéniable dans la vie politique du pays.

Le PAGS. La problématique est tout-à-fait différente.

Même si le PAGS n'était pas le seul parti voulant offrir d'autres perspectives prometteuse pour l'Algérie, la générosité de ses militants et leurs sacrifices étaient multiples et variées. Je ne dénie en rien le sacrifice de ceux qui ne partagent pas mes convictions actuelles, mais rien ne leur permet de dénier mon parcours dans cette école qui était la mienne et laquelle j'ai sacrifiée mes années de jeunesse.

Voilà pourquoi je tiens à ce que le débat soit situé sur le plan des idées et non sur le plan de l'invective.

J'éprouve tout mon respect pour ceux qui me contredisent mais, permettez-moi de douter de ceux qui minimisent ma sincérité et mes propres sacrifices!

En 1989, 1990, 1991 et 1992, le PAGS avait connu un autre type de crise que celle du pouvoir d’État.

Le PAGS recouvrait sa légalité à un moment critique. Quelle lecture faire?

Les questions qui vont suivre ne sont pas banales, me semble-t-il! Elles méritent des réponses sérieuses loin des réponses politiciennes!

La chute des pays de l'est est-elle due à un échec d'un projet ou des manœuvres d'un homme? Vous m'avez certainement compris! Si c'est un homme qui est derrière cette chute, cela voudrait dire que le projet ne valait rien! Je ne privilégie pas cette piste!

La même question pourrait s'appliquer à la crise du PAGS.

Il me semble que cette crise, contrairement à celle du pouvoir, s'expliquait en grande partie à l'appréhension de cette crise, c'est-à-dire l'approche de cette crise.

A moins qu'il y ait anguille sous roche, c'est-à-dire qu'ne tendances au sein du PAGS ne s'était pas positionnée de façon autonome et s'étaient alignée à une des trois forces au pouvoir, notamment celles qui maintenaient le statut-quo! Mais je préfère laisser le débat au sein de la lutte d'idées!

Parce que, je reste convaincu que seul la lutte des idées et la lutte sur le terrain compte! Le reste est verbiage!

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